Update 09/04/2019: L’expulsion de Reda de ce mardi 9 avril a été reportée ! Mais on
continue : Reda Dhawelbeit, Soudanais d’origine darfourie est toujours
menacé d’être renvoyé à Karthoum où il risque à coup sûr d’être arrêté à
son arrivée et de subir les tortures que l’on sait, voire la mort. Et
d’autres que lui risquent de subir le même sort !
La pétition reste d’actualité pour lui et les autres….
Signez la pétition en masse http://chng.it/pYnYdncYGh
et interpeler les responsables
Maggie Deblock
info.maggiedeblock@minsoc.fed.be
02 528 69 00
https://twitter.com/Maggie_DeBlock
https://www.instagram.com/maggiedeblock/
Monsieur Roosemont, Directeur de l’Office des Etrangers
Bur_Presse@dofi.fgov.be T02 793 80 31 – 02 79380 30 (FR), Fax
02 274 66 40
Charles Michel
Premier Ministre
Tél: 02 501 02 11 Fax: 02512 69 52 e-mail:charles.michel@premier.fed.be
Didier Reynders
Téléphone : 02 501 85 91 E-mailcontact.reynders@diplobel.fed.be
Demain mardi 09/04/2019, Reda Dhawelbeit, soudanais d’origine darfouri doit être renvoyé à Karthoum où il risque à coup sûr d’être arrêté à son arrivée et de subir les tortures que l’on sait, voir la mort.
Reda a 40 ans, il a tout quitté, sa femme enceinte, son fils qu’il n’a jamais pu serrer dans ses bras, un travail qu’il aimait, ses parents, ses amis. Pourquoi ? Pour échapper à une dictature qui cherchait à le briser. Il a demandé l’asile en Belgique qui le lui a refusé obstinément. Et aujourd’hui après l’avoir laissé pourrir pendant plus de 2 mois en centre fermé, la Belgique veut le renvoyer dans son pays ce mardi 9 avril 2019. Il y risque la torture et la mort, n’ayont pas peur des mots. Ce risque est d’autant plus important que Reda fait partie de ces soudanis qui ont été identifiés par la délégation soudanaise invitée par Théo Francken en septembre 2017. Suite à cette visite la sécurité soudanaise a d’ailleurs rendu visite peu de temps après à son épouse pour la menacer.
Deux arrêts de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, datés du 15 janvier 2015 – A.A. c. France (n o 18039/11), A.F. c. France (n o 80086/13) – ont jugé que l’éloignement des requérants soudanais emporte violation de l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, eu égard aux risques avérés de traitements inhumains ou dégradants en cas de renvoi au Soudan. La Cour Européenne des Droits de l’Homme a jugé que les mesures d’éloignement prises à l’encontre des requérants soudanais étaient contraires à cet article.
Je souhaite également attirer votre attention quant à la détérioration actuelle de la situation sécuritaire au Soudan, telle que documentée par les rapports et articles d’Amnesty International et Human Rights Watch les mois derniers. En effet, ces instances mettent en avant les violations des droits de l’homme commises dans le cadre de la violente répression contre la population et les manifestants depuis décembre 2018. Cette répression a fait une soixantaine de morts, plus d’un millier d’arrestations et environ 2000 blessés. Les enlèvements et la torture sont pratiqués à grande échelle par les Services de Sécurité (NISS). Les soudanais expulsés sont interceptés et interrogés par les Services de Sécurité à leur arrivée au Soudan ; de nombreux témoignages confirment que, pour plusieurs ressortissants expulsés, leurs proches sont sans nouvelles d’eux depuis leur expulsion. Ils sont arrêtés, disparaissent, et à ce jour ont possiblement été tués.
Nous demandons de mettre tout en œuvre pour empêcher le rapatriement de Reda Dhawelbeit ; tout comme d’ailleurs tout rapatriement vers ce pays, le Soudan, dont la situation actuelle ne garantit aucunement la sécurité pour les personnes qui y seraient renvoyées.