Si vous êtes sans-papiers et que vous apprenez que la police vous cherche pour vous parler, évitez de prendre contact avec elle. Disparaissez un moment de votre adresse officielle et cherchez de l’aide auprès de votre avocat, d’amis , d’associations spécialisées ou de collectifs de sans-papiers.
La police n’a jamais de bonnes intentions , vous devez le savoir ! Il ne faut jamais se fier aux discours de la police.
Nous recevons actuellement beaucoup d’appels de personnes arrêtées par la police qui utilise des stratégies bien précises pour tendre des pièges aux personnes sans-papiers.
La police vient à votre adresse pour vous parler. Si vous êtes présent-e, les flics vous racontent n’importe quoi, gentiment. Puis, ayant constaté que vous êtes chez vous, ils envoient une patrouille pour vous arrêter. Si vous n’êtes pas présent-e, ils expliquent à vos cohabitants ou vos voisins qu’il est important de les recontacter le plus vite possible. En confiance, vous retéléphonez et la personne en ligne vous demande où vous vous trouvez. Quelques minutes plus tard, une patrouille superarmée débarque au lieu de rendez-vous et vous arrête .
Tous les arguments sont bons à prendre pour les forces de l’ordre : une cohabitante d’un sans-papiers reçoit la visite de la police qui lui dit qu’ils doivent poser quelques questions à son co-habitant au sujet des attentats à Bruxelles. Dès que le sans papiers rentre chez lui, en panique, il retéléphone à la police. Quelques minutes plus tard, une patrouille débarque et l’arrête parce qu’il n’a pas de papiers ! Rien à voir avec les attentats!
Et un dernier avertissement aux ressortissants de Guinée : les appels que nous recevons actuellement viennent souvent de personnes de Guinée. Ceci est peut-être un hasard et il n’est pas du tout sûr que ces arrestations ne concernent que des Guinéen-ne-s, mais prévenez tout de même vos amis guinéens.