La tension est depuis déjà plusieurs semaines très vive au centre fermé de Steenokkerzeel.
L’attention de certains détenus est fort mobilisée par les situations inquiétantes de certains d’entre eux.
La semaine passée un détenu d’origine Palestinienne, qui était à 15 jours de grève de la faim et très affaibli, les avait poussés à entamer une grève de la faim générale pour revendiquer l’hospitalisation de ce Monsieur. Cette gréve de la faim a été très vite interrompue et le Palestinien en question a été expulsé vers la Hongrie : 10 gardes sont venus sans prévenir l’extirper de sa chambre pour l’amener à l’aéroport
Ce jour nous recevons un nouvel appel :
« Un Monsieur d’origine Irakienne est enfermé au centre fermé 127 bis. Il y a quelques jours il s’est automutilé et a eu droit à plusieurs dizaines de points de suture. Il y a 5 jours il a aussi entamé une grève de la faim. Ce samedi soir 14/09 il a essayer d’avaler une lame de rasoir et a été hospitalisé en urgence. Ce matin 15/09 il a été ramené au centre et a été isolé dans une chambre avec caméras et deux gardiens. »
Ses amis nous disent qu’il veut mourir et qu’ils sont sure qu’il passera encore une fois à l’acte.
Il devrait être expulsé vers la Bulgarie. En Bulgarie il serait détenu pendant une période indéterminée puis expulsé vers l’Irak ou il ne veut plus mettre les pieds et dit qu’il y serait en danger..
Les détenus ne savent que faire pour aider leur compagnon et nous demandent l’aide des associations et la diffusion de cette information .
Ils nous disent qu’ il est insupportable de rester témoin de telles souffrances sans pouvoir agir.
Lors d’une manifestation devant le centre, le dimanche 08 Septembre, les détenus avaient fait des banderoles et ont fait beaucoup de bruit à l’intérieur. “Ça va péter” nous disait-on. La manifestation a été un échec. Un détenu nous explique que les gens étaient là “comme des touristes” et que c’est pas bien des manifs comme ça. Des députées belges ont rendu visite aux détenus, mais “ça ne sert à rien”… Sauf peut-être à calmer les esprits échauffés…