Depuis la mort de Mahmoud, hier au centre fermé du 127bis (près de Zaventem), cinq camarades à lui ont été mis au cachot et transférés de force à trois centres différents : deux à Bruges, deux à Vottem (Liège), et un au Caricole (aussi près de Zaventem). On leur prend leurs téléphones, on les prive de tout contact. Rien n’est mis en place par le centre pour les laisser vivre leur deuil en paix, au contraire.
Une tentative du centre et de l’Office des étrangers de décourager, museler la résistance de l’intérieur.
Les cinq personnes transférées étaient celles avec qui Mahmoud était le plus proche, et qui avaient le plus de liens avec la communauté palestinienne à l’extérieur.
Les camarades de Mahmoud étaient en deuil, et ils avaient commencés une grève de la faim ensemble. Un détenu nous rapportait hier que environ 80% des détenus du 127bis avaient commencé une grève de la faim.
La même après-midi, ils étaient mis au cachot et transféré loin de leurs camarades.
Le soir, un petit groupe de personnes se sont rassemblées devant le centre pour montrer et crier leur solidarité avec les personnes en détention. Des messages de soutien et de colère ont pu être échangés. Suite à cela, le personnel du centre a organisé une fouille de toutes les chambres, accentuant encore le climat de répression.
Le décès de Mahmoud est une tragédie sans nom, et l’État belge a du sang sur les mains.
Honte à vous !
La résistance s’organise, le peuple n’oublie pas.
Mais n’oublions pas toutes les personnes enfermées dans ces centres de mort, souvent depuis des mois, parfois depuis une voire plusieurs années.
Que vous veniez de Palestine ou d’ailleurs, on pense à vous.
Personne n’est illégal·e, vous n’êtes pas illégal·es.
Feu aux centres fermés et à leur monde.
Liberté pour toustes.





