
Les arrestations vont bon train dans les rues de Bruxelles, dans les transports en commun, à l’aéroport et au domicile de certain.e.s. Nous sommes en contact avec beaucoup de femmes arrêtées à l’aéroport fuyant souvent des mariages forcés, des violences conjugales très graves, au point où l’une d’entre elles nous dit “je veux rester dans le centre. C’est le seul endroit où je me sens en sécurité”.
Nous sommes aussi en contact avec des personnes arrêtées à l’aéroport dont les documents sont déclarés non conformes par la police aéroportuaire. Pour certains, ils ont un permis de séjour valable dans un pays européen et pourtant sont refoulés illégalement vers leur pays d’origine un jour où deux après leur arrestation sans avoir le temps de consulter un service juridique.
Nous avons contact avec des jeunes arrêtés dans la rue ou lors de contrôles stib et amenés dans un centre fermé. Ils sont très jeunes, même parfois mineurs, sont en errance en Europe depuis 1 ou 2 ans. Ils seront renvoyés dans leur pays d’origine ou dans le pays Dublin où ils ont été contraints de donner leurs empreintes. Une fois expulsés, leur “voyage” reprendra pour essayer de trouver un accueil “plus chouette” ailleurs.
Nous sommes en contact avec des femmes ou hommes poursuivi.e.s pour trouble à l’ordre publique et transférés de la prison en centre fermé pour être expulsé.e.s. Beaucoup vivent ici depuis des années, ont une famille ici et ne connaissent pas leur pays d’origine.
Beaucoup de personnes avec qui nous avons des contacts sont des Algérien.ne.s actuellement inexpulsables ainsi que des Sénégalais.es inexpulsables faute de laissez-passer que leur embassade refuse de leur délivrer. Ils et elles resteront plusieurs mois enfermés. Deux Sénégalais ont ainsi été libérés après 9 mois de détention. Plusieurs Algérien.ne.s sont enfermé.e.s depuis plus de 8 mois.
Les détenu.e.s nous parlent aussi de beaucoup d’expulsions vers les pays de l’Est et vers l’Amérique du Sud.Cette liste n’est pas exhaustive .
Les détenu.e.s nous parlent de racisme et de provocation du personnel dans certains centres.Ils et elles revendiquent leurs libérations.
APPEL
Nous cherchons plus de monde pour appeler/visiter les détenu.e.s pour que leurs paroles ne restent pas inaudibles et que l’existence même de ces centres de la honte soient connus du grand public et ne restent pas dans les oubliettes. Contact : 0465242430 ou eveline@riseup.net
Pour celleux qui peuvent, aidez-nous à recharger leur téléphone en versant 5,10 euros ou plus sur le compte Banque Triodos BE58 5230 8016 1279 BIC: TRIOBEBBhttps://www.gettingthevoiceout.org/nous-contacter-et-nous-soutenir/