BLOCAGE DU CENTRE FERMÉ DE MERKSPLAS
Les activistes protestent contre la politique d’asile du gouvernement belge.
Aujourd’hui, le 28 janvier, une trentaine d’activistes protestent contre le fait que le gouvernement belge enferme des personnes sans papiers et ferme les frontières. C’est par l’action directe qu’ils ont décidé de dénoncer et empêcher directement l’application de cette politique, en bloquant les portes d’entrées du centre fermé de Merksplas. Les activistes font sortir la voix des migrants de derrières grilles en diffusant leur histoire hors des murs des centres de détention.
Violence lors des déportations
Les activistes rompent l’isolation des « détenus »
Les migrants sont rendus invisibles, réduits à des chiffres. Aujourd’hui, les activistes font entendre leurs histoires au dehors. Durant l’action, ils hissent différentes banderoles sur lesquelles sont inscrits des numéros de téléphone, afin que les détenus puissent les lire et téléphoner afin de faire connaître leur histoire. Les militants lancent aussi des balles de tennis avec des messages afin de briser l’isolement des migrants enfermés.
Les activistes lisent aussi l’histoire de détenus d’autres centres fermés, qui ont étés récoltés ces derniers mois. Un africain témoigne : « Ce sont des prisons, ce sont vraiment des prisons, ce ne sont pas des centres fermés! Si on dit que ce sont des centres, alors ça devrait être comme les centres croix rouge. Mais vous êtes traité comme un criminel. Vous êtes barricadés par des fers! »
La politique d’emprisonnement et de déportation
Le centre fermé de Merksplas compte 172 hommes. Il s’agit d’un des six centres fermés sur le territoire belge. Chaque année, la Belgique expulse environ 8000 personnes (enfants inclus). Un activiste insiste : « Notre économie est basée sur la libre circulation des capitaux, alors que des milliers de personnes sont empêchés de tenter leur chance de vivre une meilleure vie dans notre pays. On les enferme et les estampille « illégal et indésirable ». Notre gouvernement arrête ces gens et les enferme comme des criminels, uniquement parce que leurs papiers ne sont pas en ordre. En leur faisant subir une expulsion, on fait perdre pour une seconde fois leur dignité et toute valeur humaine. Ils sont raflés de la société et renvoyés dans une situation sans issue dans leur pays. »
Les gens sont réduits à des numéros. On peut aussi le remarquer dans les déclarations de Ministre de la Politique de migration et d’asile Wathelet, qui défend sa politique en se vantant qu’il y eu plus d’expulsions en 2010 qu’en 2008. Derrière ces chiffres, il parle de vies humaines, avec lesquelles on ne peut pas jouer. »