EMPÊCHONS UNE EXPULSION
Si vous avez des contacts avec un détenu.e en centre fermé qui va être expulsé.e (il ou elle a reçu un “ticket”)
Essayez de savoir :
-Si c’est la première fois qu’on l’amène à l’aéroport
-Quel est le numéro de vol noté sur le ticket reçu dans le centre. Il ne suffit pas de connaître la compagnie : par exemple, Turkish Airlines a 4 vols par jour à partir de Bruxelles; quelle est l’éventuelle escale et le numèro du vol suivant vers la destination finale. Nous avons des relais dans certains pays où d’autres militants peuvent intervenir lors de l’escale
-Est-ce qu’il est noté « avec escorte » sur le ticket ou est-ce que l’assistant social leur a notifié qu’il y aurait une escorte ?
-Essayez de contacter son avocat pour savoir s’il y a des recours en cours !
Légalement, lors de la première tentative d’expulsion les détenu.e.s sont emmené.e.s à l’aéroport et ont le droit de refuser de partir. En pratique la police leur demande avec insistance si ils/elles ne veulent pas quand même partir en disant « la prochaine fois ce sera avec escorte et pas gai du tout » . Si ils/elles refusent, ils/elles seront ramené.e.s dans un centre (pas toujours dans le même centre pour les éloigner de leurs ami.e.s ou connaissances)
Il y a eu des exceptions très rares à cette règle où, dès la première tentative d’expulsion, l’escorte était là sans prévenir.
En règle générale (sauf exception surprise) lors de la deuxième tentative d’expulsion , Par fois la troisième ils/elles sont saucissoné.e.s, menotté.e.s au commissariat et porté.e.s à l’arrière de l’appareil avec l’escorte, avant l’arrivée des passagers.
Il est important de savoir si il/elle veut une mobilisation à l’aéroport pour prévenir les passagers de sa présence dans l’appareil. Si oui, il est aussi important de lui expliquer qu’il/elle doit faire du bruit pour alerter les passagers de sa présence dans l’appareil (parfois il/elle est caché.e derrière un rideau et invisible pour les passagers) !
Important aussi de savoir que si cette tentative d’expulsion échoue, il/elle est parfois gardé.e à l’aéroport et mis.e en catimini sur un autre vol, souvent d’une autre compagnie !
1) AVANT L’EXPULSION
Si une expulsion, individuelle ou collective, est annoncée, lancez une alerte à vos contacts et à la presse, en présentant brièvement le cas de la personne (ou du groupe de personnes) qui risque(nt) l’expulsion, en donnant les coordonnées du vol et en invitant les gens à protester auprès des autorités et de la compagnie aérienne (appels/mails/messages via Facebook et Twitter etc).
Invitez également les gens à se rendre à l’aéroport, en donnant un rendez-vous au moins deux heures avant l’horaire de départ au chek-in du vol (cette dernière action ne sera pas possible dans le cas d’une expulsion collective au départ d’un aéroport militaire).
«Les compagnies aériennes sont le maillon faible du système des expulsions», ainsi que l’écrit le journaliste britannique Ian Dunt en 2014. À nous de faire sauter ce maillon!
2) LE JOUR DE L’EXPULSION
Allez à l’aéroport pour sensibiliser les passagers qui embarqueront sur le même vol et qui, très souvent, ne savent pas en quoi consiste une expulsion. Si on leur explique qu’une personne sera embarquée contre sa volonté et qu’elle subira des violences, il se peut que des passagers décident d’intervenir une fois à bord pour empêcher cette expulsion. Si vous avez le temps, pensez à imprimer un tract résumant l’histoire de la personnes qui risque l’expulsion et expliquant votre démarche.
3) DANS L’AVION
La personne victime d’une tentative d’expulsion peut essayer de résister et d’attirer l’attention des autres passagers.
Les passagers peuvent refuser de s’asseoir tant que la personne qui doit être rapatriée par la force n’aura pas été débarquée. Le pilote ne décollera pas s’il pense que la sécurité du vol n’est pas assurée. Si un passager refuse de s’asseoir, l’avion ne peut pas partir. Le pilote fera descendre la personne à expulser. Rarement le/la passager.e «rebelle» est lui aussi désembarqué.e. Il arrive qu’on le/la place sur une «liste noire» de la
compagnie. Il/elle peut aussi être accusé.e d'”entrave méchante à la circulation aérienne” (voir à ce propos la campagne #jenelabouclepas, en soutien des “6 héros” sous procès pour avoir protesté contre une expulsion en août 2016: https://jenelabouclepas.org).
Si l’expulsion a lieu, essayez de recueillir le témoignage de la personne expulsée, dénoncez les abus et les violences, utilisez ces informations pour alimenter vos campagnes et actions. D’une manière générale, il est important de sensibiliser l’opinion publique sur la question de la participation des compagnies aériennes aux opérations de rapatriement forcé et de cibler ces compagnies par des actions et de campagnes.
Les migrant.e.s et les réfugié.e.s sont expulsé.e.s quotidiennement. TOUS les passagers, TOUTES les hôtesses de l’air et les stewards, TOUS les pilotes peuvent se montrer solidaire et tenter d’arrêter une expulsion.
EXPULSION COLLECTIVE : https://www.gettingthevoiceout.org/mode-demploi-expulsions-collectives/
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