Remarque en préambule:es détenu.e.s ne nous apportent actuellement que très peu d’information sur la situation dans les centres, et ce n’est que lors de leur libération ou de leur expulsion que les langues se délient et qu’ils nous transmettent alors les informations dont ils veulent témoigner.
Il semble que dans la majorité des centres, un mot d’ordre ait été donné aux maton.ne.s : être aimables et polis.
” Y en a même qui sourient, mais vous savez ce sourire où on montre juste les dents. On sent bien que c’est faux “
En revanche, suite au décès du jeune Ivoirien au centre fermé de Bruges, aux grèves de la faim en cascade qui ont suivi dans tous les centres fermés et aux évasions successives, la sécurité dans certains centres a été renforcée .
Mais la machine à expulser reste bien huilée, et le nombre d’expulsions est industriel :
« Dans notre centre, tous les jours y en a une dizaine qui partent et une dizaine de nouveaux qui arrivent “
Un Congolais nous dit: « C‘est la dictature dans vos pays. Maintenant je comprends pourquoi la dictature règne chez nous au Congo : c’est vous qui l’avez importée et vous continuez évidemment à la soutenir » !
Des arrestations massives:
Les arrestations ont lieu à toutes les étapes possibles du parcours des migrant.e.s, sans aucune cohérence ni déontologie, car il faut faire du chiffre! Lire la suite…..
Des Ordres de Quitter le Territoire à tout-va
Ils sont délivrés à la pelle. Faut bien montrer qu’on est “efficace”, faire du chiffre! Quand les centres sont pleins et que les expulsions sont poussées à leur paroxysme, comment donc encore faire monter les chiffres se demandait Maggie? Une solution en trois lettres (les électeurs, comme les chiens, retiennent facilement les noms courts ), voilà qui est bien : OQT. Ordre de Quitter le Territoire. Lire la suite….
La détention, un outil de com indispensable à super Maggie
Pourvu que les centres restent saturés, le turn-over maximum et que les statistiques de détention grimpent ! Lire la suite
Les demandes d’asile : une procédure légale à limiter, à réduire, à atrophier.
L’Office des Étrangers qui “enregistre la demande et réalise quelques examens préalables” utilise toutes les astuces possibles pour rejeter ces demandes d’asile, qui n’atteindront alors jamais le CGRA, et ne seront pas enregistrées comme demandes officielles. Lire la suite…..
La procédure Dublin 2 : le trou noir de Maggie
La procédure Dublin semble être utilisée sans discernement par l’Office des Étrangers, afin d’éviter de nouvelles demandes d’asile et d’augmenter le nombre d’expulsions, mais aussi plus curieusement de faire grimper les chiffres de l’enfermement ! Lire la suite…..
Le tour des Ambassades, c’est parfois jouer à la roulette russe.
Pour pouvoir expulser il faut un laissez-passer de l’ambassade du pays de destination. L’Office fait tout pour y parvenir, toujours au mépris de l’homme et de la femme, parfois au mépris de la loi (de wet is de wet, maar niet voor iedereen !) Lire la suite….
Les expulsions, un but en soi, un symbole lancé aux électeurs
Expulser à tout prix pour faire monter les chiffres ! Les expulsions sont quotidiennes et deviennent des plus banales dans les centres : « Bientôt ce sera mon tour madame » . Beaucoup de prisonnier.ère.s, après plusieurs mois de détention et de lutte juridique, se soumettent à ces expulsions sous la menace de violences et sous le chantage. Lire la suite
Les expulsions collectives : une vision industrielle de la déportation, portée par Maggie comme par l’Europe (Frontex): Lire la suite…
Les évasions et les libérations : des secrets bien gardés:
Elles ne sont pas dans les statistiques publiques! Mais heureusement, elles existent. Parfois grâce à la complicité de gardiens pris de remords. Lire la suite
Et en conclusions: Si Maggie applique une vision très industrielle de la répression et de la terreur à l’égard des migrant.e.s, elle vise le chiffre et le paraître. Tout est bon pour obtenir de jolis bilans, de jolis graphiques, brandis sur fond de phrases creuses et de discours chocs. Une “politique” menée toujours au mépris de l’être humain, parfois en contournant la loi, souvent par des actes abscons, quitte à plonger les gens dans des situations kafkaïenne ou à gaspiller l’argent de ses contribuables, sans compter. Car c’est le prix de sa popularité. Mais de toute façon se dit-elle, who cares ? Toute ressemblance avec un banquier (juste avant le crash) est fortuite…
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