Call for international support: Resist deportation of 72-days-hungerstriker
M. Bah sera en principe expulsé des Pays-Bas vers la Guinée le mercredi 31
Juillet 1013. Le bureau des expulsions est tenu de lui communiquer les
informations sur son vol 72 heures à l’avance, mais ils ne l¹ont pas encore
fait. Il va sans doute prendre le vol KL1227 de Amsterdam à Paris à 07h15
du matin, puis le vol AF748 de Paris à Conakry (Guinée) à 13h30. Cela semble
le plus logique car AF748 est le seul vol direct à Conakry de Paris ce
jour-là.
À propos de Bah lui-même:
Il est originaire de Guinée et vit aux Pays-Bas depuis quelques années.
Il est placé en détention depuis des mois. Au cours des 72 derniers jours,
il a été en grève de la faim pour protester contre la politique néerlandaise
en matière d’asile. Le bureau des expulsions a tenté de l’expulser 4 fois
déjà.
La première fois cela a échoué parce qu’il a résisté dans l¹avion d¹Air
France. Les passagers sont intervenus et l’ont aidé à quitter l’avion.
Selon certaines sources, la police des frontières françaises a été appelée
dans l¹avion et quand ils ont vu comment les policiers néerlandais
traitaient M. Bah, ils se sont fâchés et ont dit à leurs collègues
néerlandais: «Nous ne transportons même pas les animaux comme ça.» (Ils lui
avaient attaché les mains aux pieds et le portaient la tête en bas dans
l¹avion.)
Deux autres fois, son expulsion a échoué parce qu¹un médecin (une fois à
Bruxelles, puis une autre fois à Paris) a déclaré qu’il n’était pas apte à
prendre l¹avion, parce qu¹il était en grève de la faim depuis si longtemps.
Une dernière fois, son expulsion a échoué parce qu¹un juge a décidé qu’il
ne pouvait pas être expulsé pour une raison juridique.
En mai, il y a eu une importante grève de la faim dans les centres de
rétention des Pays-Bas. Comme cela a beaucoup attiré l¹attention des médias,
les gardiens se sont montrés particulièrement violents. Ils ont battu
plusieurs personnes dont M. Cheikh Bah. Son médecin a pu raconter l¹histoire
de son patient à la télévision. Deux jours plus tard, il a été battu à
nouveau et emmené dans une prison de haute sécurité, conçue pour détenir
des personnes considérées dangereuses, comme des meurtriers. Il avait une
blessure à la tête qui saignait, mais n’a pas été soigné par un médecin
pendant 24 heures. A cette époque, il était déjà en grève de la faim depuis
quelques semaines et même en grève de la soif depuis 4 ou 5 jours. Le
gouvernement a prétendu qu¹il s¹était montré agressif et violent face aux
gardiens.
Lors des précédentes tentatives d’expulsion, ils ont falsifié ses papiers.
La signature du consul de Guinée apparaissait sur le laissez-passer, alors
qu¹il n¹y a plus de consul de Guinée aux Pays-Bas depuis décembre 2012. De
plus sa photo avait été collée sur le timbre «officiel» du
consulat, ce qui est vraiment bizarre.
M. Bah a connu toutes les facettes de la brutalité de la politique des
Pays-Bas contre les migrants. Mais il reste toujours aussi déterminé. Il a
commencé sa grève de la faim pour exiger la liberté et la protection, et il
maintient toujours fermement ces revendications.
Si quelqu¹un peut se rendre à l¹aéroport demain matin, mercredi, ce serait
super.