Après 25 ans de prison, Monsieur Larbaoui est amené le 7/09/2014 dans l’aile sécurisée du centre fermé de Vottem, en vue de son expulsion
http://www.gettingthevoiceout.org/la-prison-dans-la-prison-a-vottem-laile-securisee/
Il est révolté par ce nouvel enfermement et nous écrit http://www.gettingthevoiceout.org/guantanamo-bis-lettre-dun-detenu-du-centre-ferme-de-vottem-13092014/
Le 27/10 il est « arrêté » DANS le centre fermé et ramené à nouveau en prison et nous écrit encore
http://www.gettingthevoiceout.org/le-grand-banditisme-au-centre-ferme-de-vottem/
Il passe deux mois dans les prisons de Mons et de Lantin, et est mis au cachot de Mons durant 3 semaines sans raison précis. Ce qui fut pour lui une des périodes les plus difficiles : aucun contact avec l’extérieur, isolement complet.
Une expulsion vers l’Algérie est prévue le 22/12 au départ de la prison ; expulsion annulée pour RAISON ADMINISTRATIVE
Le 19/12, on lui annonce qu’il va être ramené à Vottem, puis la date est postposée au 24/12. RAISON ADMINISTRATIVE ! Et en arrivant devant les grilles du centre, la direction refuse de laisser entrer le fourgon! Ils doivent attendre presque une heure devant la porte du centre fermé. RAISON ADMINISTRATIVE !
Les transferts successifs se font toujours sous haute sécurité, dans un fourgon « haute sécurité » qui est utilisé pour le transfert de détenus, avec deux voitures de la police, une dizaine de policiers munis de gilets pare-balles et mitraillettes. Karim est cagoulé, menotté, saucissonné. Il ne voit rien, entend la sirène pendant tout le trajet et le crissement des pneus, ne peut pas bouger. Le camion ne s’arrête jamais, brûle tous les feux rouges.
L’Office des Étrangers veut coûte que coûte l’expulser vers l’Algérie. Karim , étant franco-algérien, veut rejoindre sa femme et son fils à Paris. Le consulat d’Algérie émet des résistances à livrer un laissez-passer pour permettre son expulsion.
Le 29/12 2014, il est amené à l’aéroport pour une tentative d’expulsion. Il était résigné et allait accepter cette expulsion, croyant enfin qu’il serait libre de se déplacer.
Sur le tarmac de l’aéroport, alors qu’il est prêt à monter dans l’avion, on lui annonce que l’expulsion est reportée, RAISON ADMINISTRATIVE. Il est ramené au centre fermé de Vottem . Il apprend plus tard que l’office n’a pu atteindre l’ambassade d’Algérie et qu’il n’y a donc pas de laissez-passer
Ce 05/01/2014, il passe en chambre du conseil pour une demande de libération. Le juge ordonne sa libération pour la troisième fois …et l’Office fait appel à cette décision pour la troisième fois !
Karim sera représenté devant la chambre de mise en accusation dans les 15 jours…. et restera dans sa cellule de l’aile sécurisée de Vottem.
Depuis quelques jours, il fait de la résistance dans le centre : il ne sort plus de sa cellule, même pas pour la promenade « dominicale » et refuse de parler à qui que ce soit.
« Ces traitements te mettent dans un désordre social, affectif, relationnel insupportable. A me demander qu’est-ce qui pourrait me soulager ? »