Holsbeek, centre fermé pour femmes :
“On vit dans un stress total : on ne sait pas quand on vient nous chercher pour nous expulser.”
“On ne reçoit plus de ticket. Ils viennent tout à coup nous kidnapper.”
“Ils nous mettent à l’écart dans une pièce puis quand on revient dans notre chambre une de nous a disparu avec ses affaires.”
“C’était elle aujourd’hui, ce sera peut-être moi demain.”
Centre fermé 127 bis :
“Deux Sénégalais ont été pris cette semaine pour être expulsés avec escorte ; personne n’a rien vu ni compris.”
Centre fermé Caricole :
“Je devais aller chez le médecin. Après la consultation, ils m’ont amené au cachot sans explications ; le lendemain j’étais expulsé, ligotté et bailloné.”
L’Office des Étrangers met les bouchées doubles pour expulser de force les détenu·e·s qui sont enfermé·e·s depuis jusqu’à 9 mois suite à la levée des mesures covid :
– de plus en plus de délivrance de “ticket” d’expulsions ;
– pas de tickets et donc aucun avertissement pour les expulsions forcées
– interdiction aux détenu·e·s de prévenir ami·e·s, avocat·e·s, famille ;
– kidnappings discrets dans les centres pour éviter que les co-détenu·e·s puissent alerter l’extérieur ;
– escortes renforcées ;
– vraisemblablement, au commissariat de l’aéroport, des calmants seraient dilués dans des boissons (2 témoignages corroborent cette hypothèse) ;
– les avocat·e·s ne sont prévenu·e·s qu’une fois la procédure d’expulsion entamée.
Ainsi, ces dernières semaines, à notre connaissances, 3 femmes et 3 hommes ont été expulsé·e·s avec escortes, parfois vers des pays qu’ielles ne connaissent même pas :
– Un Ivoirien a été expulsé vers le Bénin ;
– Une Congolaise a aussi été expulsée vers le Bénin.
Ielles doivent payer une rançon au Bénin pour être libéré·e·s et ne connaissent personne dans le pays où ielles ont été expulsé·e·s. Nous tentons de garder contact avec elleux…
STOP DEPORTATIONS !