Grève de la faim en centre fermé UPDATE

16/11/2022

Très régulièrement, nous sommes informé.e.s de grèves individuelles de la faim et parfois de la soif dans les différents centres. Les personnes détenues réclament alors pour certain.e.s leur libération, estimant leur incarcération injuste. D’autres refusent leur expulsion dans un pays où iels ne veulent ou ne peuvent plus retourner. Ces actions représentent pour elles.eux un ultime moyen de résistance. Les directions des centres les appellent des actes de rebellion.

Grève de la faim collective au centre fermé de Merksplas

Update 19/11/2022 : Ils ont arrêté leur action suite à des menaces de la direction

Nous sommes alerté.e.s ce 15/11/2022 par le CRACPE* d’une grève de la faim collective au centre fermé de Merksplas : 

” Ils sont 32 en grève de la faim dans une aile du centre et pensent que les autres ailes démarreront demain matin. Ils dénoncent:

  • ne pas savoir combien de temps leur détention va durer, les lenteurs administratives, on ne sait rien de son avenir, on prolonge les détentions sans cesse de 2 mois en deux mois
  • les assistants sociaux et assistantes sociales ne font rien pour aider
  • on maintient en détention alors que les Ambassades ne délivrent pas de laissez-passer, par exemple quand on a des attaches familiales en Belgique et qu’on devrait les libérer
  • les conditions de détention sont invivables, exemple extinction des feux et confinement dès  22h30, nourriture sans qualité, froid la nuit car chauffage coupé et couettes légères
  • mise au cachot pour n’importe quel prétexte, exemple avoir gardé un briquet en poche, et ce pendant plusieurs jours
  • accès au gsm limitée…

Ils exigent de renconter le directeur de l’Office des Étrangers.”

Témoignage d’un détenu :

“C’est pour nous casser physiquement et moralement qu’on nous maltraite. C’est fait intentionnellement. C’est de la discrimination. Moi j’appelle ça de la torture”.


Update : 16/11/2022 : Ils sont toujours en grève de la faim. La direction leur dit que “c’est Bruxelles qui décide”.

Ces actions collectives sont habituellement très vite, et violemment, réprimées : mises au cachot et transferts dans le but de casser le mouvement de protestation.
Appelons à la solidarité avec les prisonnier.ère.s détenu.e.s arbitrairement parce qu’ielles n’ont pas “les bons papiers” !

PERSONNES N’EST ILLÉGAL.

NON AUX CENTRES FERMÉS

LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUSTES !


*Le CRACPE (Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers) est un collectif liégeois.https://www.cracpe.be/

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