Journée transnationale de solidarité 7 mai 2016: STEENROCK

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Steenrock 2016

Des grèves de la faim dans les centres fermés de Steenokkerzeel, de Vottem et de Bruges.

Alors que se tiendra demain, samedi 7 mai, la sixième édition du Steenrock, manifestival contre les centres fermés et la criminalisation des étrangers (devant les grilles du 127bis, à Steenokkerzeel), la situation dans les centres fermés est de plus en plus alarmante.

Au centre fermé 127bis à Steenokkerzeel, il y a13 jours (depuis le 22/04) que des mouvements de grève de la faim en protestation contre les enfermements longs et illégitimes ont débuté. Certains sont enfermés depuis plus de 8 mois attendant une décision de l’office des étrangers sur leur sort. Beaucoup sont chez nous depuis des années, jusqu’à 20 ans. À l’heure où nous écrivons ces lignes, au moins 6 détenus poursuivent la grève de la faim et 2 ont été isolés. Ils protestent contre un manque de respect total et du racisme vis-à-vis de certains d’entre eux. Ils appellent au soutien et à la solidarité contre ces politiques migratoires et contre les centres de détention. Certains détenus ayant participé à la grève de la faim sont dans un état physique très faibles et plusieurs se déplacent en chaise roulante.

« On demande que les dossiers de tous soient revus d’une manière approfondie et sérieuse. Actuellement, c’est du n’importe quoi. »

« Il faut que les Belges sachent ce qui se passe ici, on est traités comme des bêtes. »

« Ce sont les autorités qui sont criminelles, pas nous. »

Plusieurs femmes, enfermées au rez-de-chaussée du centre ont participé au mouvement de grève de la faim pendant plusieurs jours. Puis beaucoup ont arrêté à cause des répressions dont ont été victimes les grévistes : mises au cachot, menaces de transfert, isolement, intimidations… 2 femmes poursuivent le mouvement et sont dans un état de santé inquiétant.

Au centre fermé de Bruges, une vingtaine de détenus avaient rejoint le mouvement en entamant une grève de la faim. Actuellement, ils sont au moins 5 détenus à ne toujours pas s’alimenter depuis 15 jours. La direction semble ignorer leur mouvement et font semblant de rien.

Au centre fermé de Vottem aussi des grèves de la faim ont lieu régulièrement, ainsi pour l’instant un gréviste de la faim se bat pour sa libération: sa vie, ses attaches sont ici! Parfois, ce sont des suicides. Rappelons qu’en décembre, à Vottem, pour les mêmes raisons,  un homme âgé de 50 ans a mis fin à ses jours.

Des grèves de la faim sont régulières dans les centres fermés. Il s’agit pour les migrants détenus de protester contre leur enfermement, les conditions de vie, les maltraitances, … parfois, ils réagissent au suicide d’un codétenu.

Face à cette actualité alarmante, nous réclamons plus que jamais la fermeture des centres fermés et nous demandons également à la presse de relayer cette réalité. Suicides, grèves de la faim… Il n’y a aucun doute : la détention en centre fermé  détruit!

 

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