Update 28/12 : résumé en arabe à diffuser aux migrants: directives en arabe
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13/11/2017: La chasse aux migrants en transit continue dans tout le pays. On reçoit quotidiennement des alertes d’hébergeurs qui ont perdu leurs protégés,leur angoisse principale étant qu’ils soient arrêtés, enfermés et expulsés.
Les contrôles et arrestations continuent mais sont moins visibles : des Soudanais, Érythréens, Éthiopiens,…. se font contrôler et arrêter plus discrètement dans les gares à Bruxelles, Charleroi, Ostende, Bruges, Zeebruges ou dans des camions sur leur route migratoire.
Certains migrants disparus réapparaissent quelques jours, semaines plus tard, certains ont été arrêtés puis libérés. Une tendance constatée est que les autorités enferment actuellement de préférence les cas Dublin qui sont nettement plus faciles à identifier et à expulser.
D’autres encore disparaissent sans donner de nouvelles, évitant ainsi d’être tracés par les autorités.
D’autres sont parfois retrouvés en centre fermé.
Dans les centres fermés ils sont toujours aussi mal reçus : pas de téléphone, pas d’avocat. Nous rencontrons d’énormes difficultés à avoir un contact avec eux, à cause de la censure installée par la direction des centres, de l’ignorance de leur nom exact ou l’utilisation d’alias, et de leur méfiance totale envers les contacts extérieurs. Ceci nous empêche de trouver un avocat qui pourrait introduire un recours en extrême urgence, le délai étant de 5 ou 10 jours selon le cas.
Nous respectons cette volonté des migrants de rester dans l’anonymat complet, mais, dans certains cas, un recours rapide contre leur arrestation peut permettre une libération et la possibilité de reprendre leur route migratoire.Et nous continuons à leur souhaiter BON VOYAGE
Si vous hébergez ou êtes en contact avec des personnes qui pourraient se retrouver dans cette situation, nous vous invitons à:
– Leur parler des possibilités d’arrestation et des conséquences.
– Leur expliquer les démarches juridiques possibles lors d’un enfermement: Très rapidement introduire un recour en extrême urgence ou sinon une demande d’asile
– Convenir avec eux d’un moyen de contacter une personne pour prévenir de leur arrestation. Ils peuvent téléphoner du centre fermé avec le téléphone d’un codétenu (la solidarité est de mise entre les détenus) à un numéro mémorisé.
– Leur dire de prévenir immédiatement s’il y a un risque d’expulsion, soit en vous contactant soit en contactant directement Getting the Voice Out ( 0032(0)484026781) et le groupe facebook stop deportations info&actions afin de permettre une mobilisation (voir http://www.gettingthevoiceout.org/comment-arreter-une-expulsion/)
– Nous envoyer toute information utile pour aider à la localisation de la personne arrêtée, maintenir un contact et comprendre les nouvelles astuces utilisées par l’Office des Étrangers: gettingthevoiceout@riseup.net
MESSAGE Que nous envoyons aux hébergeurs qui s’inquiètent.
« S’il a été arrêté, il devrait, dans les heures qui suivent, être libéré ou se retrouver en centre fermé.
Si vous n’avez toujours pas de nouvelles dans la journée, téléphonez au centre Caricole, qui possède la liste de toutes les
personnes en centre fermé (il faut insister!). Ou, pour être certain-e du résultat, téléphonez à tous les centres fermés. Mais il faut au moins 24 heures avant de se retrouver dans un centre en cas d’arrestation.
Num de tél voir:http://www.gettingthevoiceout.org/quels-sont-les-centres-fermes-en-belgique/
Si c’est la première fois qu’il reçoit un ordre de quitter le territoire, on dispose de 10 jours pour introduire un recours en extrême urgence. S’il a déjà reçu un OQT précédemment, on ne dispose que de 5 jours! Plusieurs avocats sont disponibles mais tout dépend de l’endroit où il a été arrêté, et dans quel centre il se trouve!
Donnez-nous des nouvelles!
Merci et bon courage. »