La saga des expulsions/rapatriements et les plaintes

09/06/2022
Centre Fermé Caricole : le week-end passé au Caricole, c’était la foire:

jusqu’a 10 personnes chaque jour sont amenées au centre fermé, arrêtées à l’aéroport (Bruxelles ou Charleroi) pour des raisons administratives: Indien.ne.s, Sud-Américain.e.s, Subsaharien.ne.s, Albanais.e.s, Géorgiens, Palestinien.ne.s. La majorité d’entre eux/elles sont rapatriées vers leur pays d’origine dans les 24 à 48 heures.Quelques exemples connus: 

– Un homme d’origine marocaine avec titre de séjour en règle en Espagne arrêté à Charleroi car ” il ferait trop d’aller/retour” a été rapatrié vers le Maroc.

– Une femme d’origine algérienne plus âgée mariée à un belge résidant en Belgique voulait rejoindre son mari. Elle a été rapatriée vers l’Algérie.

Ils/Elles choisissent en général, si ils/elles ne veulent pas demander l’asile, de retourner plutôt que de faire un recours contre ces décisions car cela signifierait un emprisonnement parfois de plusieurs semaines/mois en centre fermé. 

Centre fermé Merksplas: un Monsieur devait subir une quatrième tentative d’expulsion forcée vers son pays Dublin, l’Italie. Arrivé à l’aéroport, il a été mise à nu (fouille) puis menacé d’être bâillonné si il refuse son expulsion. Pour éviter son expulsion, il s’est auto-mutilé. Une ambulance a été appelée, il a subit des points de suture puis a été ramené au centre.

Centre fermé de Holsbeek: expulsion par surprise et très violente d’une femme d’origine iranienne ce 31/05. Elle est toujours maintenue ce 08/06 au commissariat de Téhéran. Les co-détenues sont toujours sous le choc.

Centre fermé Bruges: des détenus ont essayer de déposer une plainte collective ce  07/06/2022 dénonçant (on retranscrit leur plainte écrite en néerlandais):   

 “Une non connaissance des limites de la durée de la détention,des assistants sociaux intimidants, des membres du personnel racistes, la non-délivrance de médicaments indispensables pour certains, des distributions de maigres repas à 12 heures et à 18 heures (on a faim!), la pression d’un retour imminent au pays même pour ceux qui ont enfants, compagne, travail, maison en Belgique, une non-réponses/écoutes des responsables dans les centres à leurs demandes diverses.Nous dormons à 15 dans une chambre et ce sont les gardiens qui éteignent les lumières et nous obligent à dormir. Impossible de prolonger la soirée.Nous sommes pas des criminelles mais uniquement pour des papiers.” 

La direction aurait refusé de prendre cette plainte et l’un d’eux: un homme d’origine irakienne avec femme et enfants belges, a été mis au cachot. Le lendemain 08/06/2022 il a été amené par surprise à l’aéroport. Nous n’avons pas de nouvelles de lui à ce jour.

NON AUX CENTRES FERMÉS

STOPDEPORTATIONS

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