01/01/2014: Expulser à tout prix pour faire monter les chiffres !
Les expulsions sont quotidiennes et deviennent des plus banales dans les centres : « Bientôt ce sera mon tour madame » . Beaucoup de prisonnier.ère.s, après plusieurs mois de détention et de lutte juridique, se soumettent à ces expulsions sous la menace de violences et sous le chantage.
«Si tu résistes tu ne pourras plus jamais revenir en Belgique», leur dit-on.
“Ici, ce sont des expulsions forcées comme des sauvages et des cascades de résultats négatifs pour nos procédures”
L’acharnement n’a pas de limites ; ainsi un Afghan s’est vu enfermer sans comprendre ce qui lui arrivait ni les raisons de sa détention. Un co-détenu connaissant notre langue lui a demandé de voir ses documents et a constaté que ces derniers étaient au nom d’un tiers! Voilà un bel exemple qui prouve à volonté “l’examen au cas par cas” mis en avant par Maggie pour justifier ses expulsions.
Les ex-prisonnier.ère.s se font expulser, parfois de la prison, parfois après transfert dans un centre fermé. Ils se font expulser sans aucune considération pour leurs familles et sans tenir compte de ce qu’il sont ainsi contraints de laisser derrière eux en Belgique !
Lu sur le site de l’OE : “Un groupe de travail regroupant l’Office des Etrangers et la police fédérale de l’aéroport de Bruxelles national a été créé. Celui-ci examine de quelle manière un étranger peut le mieux être convaincu de retourner sans résistance et sans contrainte (escorte)“. On ne précise néanmoins pas si les techniques actuellement utilisées telles que la tromperie, le mensonge, le chantage, les menaces et pressions physiques ou psychologiques seront évaluées et affinées.
Les prisonnier.ère.s témoignent : « Plus vite pour expulser ; Ils nous mettent en prison et sans prévenir nous mettent sur un avion. »
Dans bien des cas, “prévenu.e.s” le soir, ils/elles sont expulsé.e.s le lendemain matin sans pouvoir prévenir personne.
Enfin, encore et toujours, de jeunes Afghans se font expulser vers un “pays sûr”, l’Afghanistan, pour lequel les ministères du tourisme et des affaires étrangères ne tarissent pas d’éloges.