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COMMUNIQUE DE PRESSE
Pour parution immédiate, Bruxelles, le 28 décembre 2016
Ce mercredi 28 décembre, le collectif des citoyens encagés met Manneken-Pis derrière les barreaux. Par cette action symbolique, le collectif entend dénoncer la politique d’asile de notre gouvernement.
Manneken Pis n’est pas choisi au hasard. S’il s’agit d’une statuette emblématique de la Belgique, il représente également un “enfant”. En ligne de mire du collectif: la récente note politique de notre Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, monsieur Theo Francken.
Dans cette note politique qui trace les futurs axes de notre politique d’accueil, monsieur Francken estime nécessaire de renforcer la capacité des centres fermés. En effet, il aimerait étendre la pratique des logements fermés aux familles accompagnées de mineurs, mesure que la Belgique avait suspendue en 2008 suite à sa condamnation par la Cour européenne des Droits de l’Homme.
Nous estimons qu’il est moralement inacceptable d’enfermer des êtres humains pour une irrégularité administrative, d’autant plus lorsqu’il s’agit de mineurs. C’est bien là le cœur du problème : priver de liberté des êtres humains pour le seul crime de se retrouver sans papiers, souvent suite à la fuite de leur pays.
Par ailleurs, cette note politique nous paraît symptomatique de la politique discriminatoire de notre gouvernement en matière d’asile et de migration. Depuis quelques années, nous assistons à une régression profonde des droits fondamentaux sur le plan humain. Plus récemment encore, nous assistons, entre autres, à une campagne de criminalisation des migrants favorisant l’exclusion et la stigmatisation. De plus, la réaction de notre gouvernement quand celui-ci se voit sanctionné par un arrêt de la Cour d’appel de Bruxelles nous paraît très préoccupante.
Nous déplorons cette politique que nous qualifions d’humiliante, honteuse, cruelle et faisant fi de notre histoire.