
31/03/2022
Les mineurs en centre fermé
S, Algérien né en 2006, 16 ans, a traversé l’Europe pendant 1 an, à la recherche d’un endroit pour vivre. Il a voyagé de pays en pays (Espagne, Allemagne, France, Pays-Bas) pour finir enfermé en centre fermé en Belgique au début de l’année 2022.
Ses codétenus nous avaient alerté.es de la présence d’un gamin au centre fermé de Bruges. Ils nous avertissaient qu’il était en grande souffrance.
Notre article à ce sujet.https://www.gettingthevoiceout.org/s-16-ans-detenu-au-centre-ferme-de-bruges-plutot-que-protege-14-02-2022/
Au début de sa détention il pleurait, ensuite il était révolté de ce qui lui arrive et en totale incompréhension. Suite aux decisions de la direction, il s’est retrouvé au cachot à plusieurs reprises et même quelques jours en psychiatrie. Ses co-détenus essayaient de le protéger, de le consoler.
L’Office des Étrangers lui a attribué 18 ans et l’a traité donc comme un “adulte”. De ce fait ils lui ont fait signer un papier en néerlandais, langue qu’il ne comprend pas, dans lequel il confirmait cet âge même si les ONG visiteuses et les co-détenus, ainsi que certains éducateurs du centre, confirmaient que c’était un gamin.
Il nous disait “je veux rentrer à la maison”, “ma maman me manque”
Il n’est pas rare qu l’OE enferme des jeunes mineurs en centre fermé contestant leur âge pourtant écrit dans leur acte de naissance, prétendant qu’il s’agit de faux.
C’est grâce à nos contacts avec les détenus que ces situations inacceptables nous sont parfois connues. Il est tout à fait inadmissible que de toutes jeunes personnes soient ainsi maltraitées par nos autorités.
L’office des Etrangers a tout fait pour s’en débarasser en cherchant le pays Dublin qui voulait bien le reprendre. Il a été confronté à un véritable carrousel des “Dublins” : Espagne, France, Pays-Bas, Allemagne; pays où il avait déposé ses empreintes.
Finalement il a été expulsé vers l’Espagne et était bien content et soulagé d’être libéré après 3 mois de détention.Nous n’avons plus de nouvelles de lui depuis son expulsion.
On répètera encore et encore :
Fermons les centres fermés, arrêtons de rafler et d’enfermer des femmes, des hommes et des enfants tentant simplement, légitimement, d’améliorer leur existence.
Libérons-les tou.te.s !
Feu aux centres fermés !
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