09 septembre 2024
Un homme de nationalité géorgienne, arrivé au centre fermé de Bruges il y a une semaine, avait arrêté de manger pendant 5 jours. Cet homme souffrait de diabète et ne recevait pas les traitements adéquats. Le 2 septembre, il a fait un malaise et a été amené à “l’aile médicale” du centre. Les détenus nous avaient averti de la situation deux jours plus tard, avec l’arrivée de plusieurs ambulances de réanimation. Le lendemain, le 5 septembre, des gardiens leur ont annoncé que l’homme était décédé “d’une crise cardiaque”. Certains détenus du centre ont été transférés dans un autre centre fermé dès le lendemain.
Cet homme était vraisemblablement malade et n’a pas eu de suivi médical approprié à son état. Il en est mort. Officiellement, il serait mort d’une crise cardiaque.
Il est extrêmement difficile d’obtenir des informations plus précises, les détenus étant menacés de subir de la répression s’ils en parlent.
Dans le centre fermé de Vottem, la direction a dit aux détenus qui ont appris le décès :
“Celui qui en parle va directement au cachot”
L’annonce de ce décès intervient un mois à peine après qu’une tentative de suicide ait eu lieu au centre 127bis.
Cela fait aussi tristement échos aux personnes mortes en centre fermé au cours de l’année dernière seulement :
-Tamazi Rasoian à Merksplas en février 2023, dans des circonstances toujours inconnues¹ ;
-Un cas de suicide, toujours à Merksplas, en décembre 2023² ;
-Un autre cas de suicide au 127bis, en mars 2024³.
Pour toutes ces personnes tuées par des politiques migratoires racistes et assassines : ni oubli, ni pardon.
¹ https://www.gettingthevoiceout.org/verite-et-justice-pour-tamazi/
² https://www.gettingthevoiceout.org/deuxieme-deces-de-lannee-2023-au-centre-ferme-de-merksplas/