11/11/2013
La lutte des Congolais dans les centres fermés :
Depuis le vol collectif emmenant 10 Congolai(e)s avec notre ministre De Crem vers le Congo le 27/10/2013, une trentaine de Congolais(e) sont toujours enfermé(e)s dans nos centres fermés, en vue d’une expulsion.
Certain(e)s ont entendu qu’un nouveau vol collectif serait organisé pour eux/elles.
Comme pour les 10 Congolais(es) expulsés le 27/10/2013, les expulsé(e)s prochain(e)s disparaîtront, ou dans les prisons ou dans la clandestinité au Congo,pour la majorité, poursuivi(e)s par l’ANR (Agence National des renseignements).
Voir UNSAFE RETURN UK http://justicefirst.org.uk/wp-content/uploads/UNSAFE-RETURN-I1-October-3-14-50.pdf
Au 127 bis , le vendredi 08/11/2013 un délégué de l’ambassade, accompagné de délégués de l’office des Étrangers et du CGRA et d’un important bataillon des forces de l’ordre, se sont déplacés pour identifier les « expulsables» .
L’un des supposés Congolais leur a demandé si l’asile existait encore. Réponse: « Ça, c’est une large question, Monsieur ! »
Beaucoup d’entre eux sont encore en recours devant les tribunaux : la délégation leur a systématiquement répondu qu’ils n’avaient pas trace de ces recours.
Un homme Angolais a obtenu un laissez-passer de l’ambassade du Congo pour la RDC. Il devait être mis au cachot pour une première tentative d’expulsion vers le Congo. Il a refusé fermement pendant plusieurs heures puis a été mis de force au cachot par 12 hommes de la sécurité, et amené le lendemain à l’aéroport. Il a continué à refuser son expulsion et a été ramené au centre. Il est désespéré, et suite à ce danger d’expulsion vers le Congo et les traitements qu’il subit dans le centre, envisage un retour volontaire vers l’Angola, prêt à laisser derrière lui tout ce qu’il a construit en Belgique .
Un homme Congolais a été arrêté dans sa chambre d’un centre ouvert de la Croix Rouge et amené dans un centre fermé.
Une femme enfermée depuis plus de trois mois est désespérée : elle a reçu un ticket pour un vol vers le Congo. Elle se demande si elle ne va pas accepter, étant au bout de ses forces, même si elle prend des risques graves en rentrant dans son pays.
Les Afghans
Cette semaine, 4 jeunes Afghans, à notre connaissance, ont été expulsés vers Kaboul. Le comité de soutien des Afghans a été a l’aéroport pour essayer d’empêcher une de ces expulsions en sensibilisant les passagers du vol supposé. Malheureusement, les dates , heures et compagnies pour ces expulsions sont systématiquement modifiées par l’Office, ce pour empêcher ces actions.
Des membres du comité de soutien ont organisé une action à l’aéroport avec un calicot « stop deportation » et une pièce de théâtre pour protester contre ces expulsions.
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.737015066312646.1073741831.209714972375994&type=1
Centre Fermé de Vottem
Au centre fermé de Vottem, le 4/11, des draps on pris feu dans une cellule : les pompiers et la police sont intervenus et 5 personnes ont été violemment mises au cachot.http://www.gettingthevoiceout.org/a-vottem-on-se-chauffe-au-drap/
A Vottem encore, ce 9/11, un homme psychologiquement très perturbé a été jeté au cachot. Ses co-détenus ont entamé une grève de la faim pour protester . La direction a très vite sorti l’homme du cachot et les détenus ont arrêté leur action.
ET Ce dimanche 10/11, les matons ont protesté pendant une heure. En auraient-ils marre de leur travail? (Les matons: démission!)
Ce 11/11 des détenus nous signalent l’arrivée d’une autre personne psychologiquement très instable. “Sa place n’est pas ici” nous disent-ils…plus d’infos à suivre
Centre fermé 127bis
Au 127 bis, un homme a tenté de s’évader ce 9/11. La police est arrivée en force et l’homme a été arrêté. Les détenus ont plutôt tendance à rire sur ce déploiement des forces de l’ordre face à « une pauvre petite tentative d’évasion » !
Beaucoup d’Afghans et Congolais sont enfermés au 127 bis, et l’angoisse d’ expulsions forcées et/ou collectives est énorme !