On assiste à un réel harcèlement des exilé·e·s qui se font arrêter dans les espaces publics, les transports, les gares, les parkings. Ils·elles sont amené·e·s au poste de police ou au centre d’identification à Steenokkerzeel, sont pour la majorité maintenu·e·s quelques jours puis libéré·e·s.
Pour le mois d’octobre (voir les chiffres plus bas) les hébergeurs nous ont signalé 111 arrestations, dont 73 ont été libéré·e·s quelques jours plus tard, voire une quinzaine de jours plus tard.
Ces enfermements sont accompagnés avant leur libération de menaces de retour dans le pays Dublin ou leur pays d’origine, de l’obligation de faire une demande d’asile, etc. Certain·e·s personnes ont été arrêté·e·s à plusieurs reprises en l’espace d’un mois, amené·e·s en centre fermé ou à la police fédérale , menacé·e·s puis libéré·e·s.
A ajouter à ces harcèlements des dysfonctionnements graves au niveau administratif de la police ou de l’Office des Etrangers :
Témoignage d’hébergeuses :
02/10/2018 :
« Alors, là c’est vraiment le bordel, les documents qui lui ont été remis à sa libération portent un autre nom, d’un autre pays, et concernent d’autres faits… il n’a rien compris mais n’a pas demandé son reste et est retourné à ses chances, mais peut être que la personne concernée par ce document est toujours au 127bis… »
27/10/2018 :
« Lors de sa libération pas mal d’abbérations sur son OQT :
la date de naissance renseignée est 01/01/1900: Fausse …l’orthographe de son nom est fausse, on ne lui a même pas demandé d’épeler ou de vérifier.
Il lui est attribué un alias sur son OQT: c’est un nom qui lui est inconnu, avec une nationalité érythréenne alors qu’il est Soudanais. »
Les chiffres de gettingthevoiceout et des référents centre fermé de la plateforme hébergement pour octobre 2018 :
Nombre d’enfermements d’exilé.e.s en centre fermé signalés durant le mois d’octobre 2018 : 111
Libérations des centres fermés en octobre 2018 = 107
73 arrêtés dans le courant du mois d’octobre
32 après détention de plus d’ un mois ( pour certain·e·s après 6 mois)
dont 19 Dubliné·e·s expulsé·e·s vers le pays où ils ont déposé leurs empreintes, 5 vers la Suisse, 6 vers l’Italie, 4 vers la France, 3 vers l’Allemagne et un grand chanceux vers le Royaume-Uni.
Et 2 qui ont été amenés dans des centres ouverts suite à leur demande d’asile.
Toujours en détention
39 arrêté·e·s en octobre 2018
et 54 arrêté·e·s les mois précédents , certain·e·s en centre fermé depuis 6 mois
Et 13 exilé·e·s ont été mis·e·s en prison récemment à notre connaissance, suspecté·e·s de « trafic »
Un Éthiopien a subi une expulsion forcée (avec escorte) vers son pays d’origine après 6 mois de détention http://www.gettingthevoiceout.org/expulse-avec-escorte-vers-lethiopie-des-la-premiere-tentative-ce-23102018/
D’autres Éthiopien·ne·s ont reçu des laissez-passer de l’ambassade d’Éthiopie en vue de leur expulsion.
Sans oublier les sans papiers, les demandeurs d’asile, les personnes considérées comme « dangers pour l’ordre public » détenues dans ces camps pour étrangers
« Monsieur D vit en Belgique depuis 20 ans et est marié ici. A trois reprises il a été condamné pour ivresse sur la voie publique. L’Office des Étrangers a eu écho de ces condamnations, lui a retiré sa carte orange car il représente un “danger pour l’ordre public”, lui a délivré un OQT pour 8 ans et l’a mis en centre fermé en vue de son expulsion vers son pays d’origine.”
NOT IN MY NAME
LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOU.TE.S
Chiffres de septembre 2018
http://www.gettingthevoiceout.org/septembre-2018-francken-et-son-carrousel/
Appel aux hébergeurs octobre 2018
http://www.gettingthevoiceout.org/magouille-de-loffice-des-etrangers-21102018-et-temoignage/
Informations générales :
http://www.gettingthevoiceout.org/informations-aux-hebergeur-se-sami-e-sfamilles-en-cas-de-disparition-dun-e-migrant-esans-papiers/