Alors que cette dame demandeuse d’asile rentrait du tribunal, menottée comme c’est de coutume pour les étrangers transportés en camionnette, les gardes, arrivés au Caricole, l’ont oubliée en plein soleil.
Lundi (22/7), deux demandeuses d’asile détenues devaient être raccompagnées vers leur lieu de détention, l’une a été déposée dans un centre, l’autre devait aller au Caricole. Pourtant elle a été “oubliée” dans la camionnette sur le parking du Caricole! Menottée, chaudement vêtue, elle s’est ainsi retrouvée seule en plein soleil pendant deux heures. Craignant qu’il s’agissait du début de sa déportation, en larmes, elle a connu des moments de grand affolement ne sachant ce qui allait lui advenir, tout en souffrant énormément de chaud et de soif. Ce n’est que lorsqu’un gardien est venu chercher quelque chose dans le véhicule, qu’il s’est aperçu de sa présence et qu’elle a “pu” rentrer dans le centre.
Ce système raciste mis en place pour arrêter, enfermer, refuser les demandes de séjour sous toute une série de prétextes, pour se permettre de traiter avec domination et de manière inacceptable des personnes étrangères au cours des enfermements sans délai, expulser violemment celles et ceux venus d’autres contrées mais ne disposant pas de documents “de séjour”, ce système ne tolère aucun accommodement, aucune humanisation, il doit être tout simplement éradiqué.
Il permet des dérives, des tortures bien cachées et jamais sanctionnées. Car qui oserait porter plainte dans la situation de cette dame? De crainte que cette plainte n’accélère son expulsion, qui plus est, le système mis en place pour “recueillir les plaintes” relevant d’un écran de fumée menant à une impasse.
A chaque témoignage son horreur, ici un aspect de plus.
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