Paroles de détenu au centre fermé de Bruges

27/04/2020

IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE. CE CENTRE DOIT FERMER : Témoignage

« Dans le centre fermé, il y a 120 places.

La plupart des prisonniers ont été libérés suite à la pandémie COVID 19. Beaucoup d’entre eux avaient un passé judiciaire.

Nous sommes encore 15. Et il y a plus de gardiens que de prisonniers.

Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes détenus à 15.

Certains viennent de la prison, d’autres n’ont jamais eu de contact avec le tribunal.

2 Vietnamiens, 1 Éthiopien, 2 Marocains, 1 Albanais, 1 Égyptien……

Certains sont ici depuis plusieurs mois.

Certains ont des enfants en Belgique.

Nous ne voulons pas rester enfermés d’une manière aussi inhumaine. Et de rester dans une telle obscurité sur notre sort… C’est vraiment moyenâgeux…

Nous ne comprenons pas pourquoi nous restons détenus, pourquoi certains sont libérés et d’autres (avec des profils très différents) sont détenus.
Il n’y a pas de logique.

J’ai purgé ma peine et je suis à nouveau puni… Je veux être avec ma famille…
C’est bien pire ici que dans une prison. Dans une prison, vous savez pourquoi vous y êtes et vous savez quand vous en sortez. Ici, votre sort dépend des décisions de l’Office des Étrangers.

Nous avons quand même des droits non?

IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE.
Ce centre doit être vidé”.

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