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Dimanche 24 août 2014, centre de rétention de Vincennes:
“On est toujours en grève de la faim. Le commandant n’est pas revenu
nous voir depuis vendredi. La nuit a été calme. Mais les policiers
continuent de nous provoquer. Ils veulent qu’on mange et ils nous
cherchent, ils veulent qu’on craque. D’habitude il y a 2 policiers
dans les parties communes, là ils sont 5 ou 6…”
“On continue la grève de la faim. Il n’y a pas de changements. Les
policiers essaient de nous convaincre de manger.
Dès la première tentative d’expulsion, les policiers avaient scotché
Abdelhak. Ils lui avaient scotché les jambes et menotté les mains dans
le dos. C’est pas normal! Ils l’ont amené comme ça dans l’avion et
c’est le commandant de bord qui a refusé de le prendre, parce qu’il
était complètement ligoté.
On ne demande rien pour nous. On ne veut pas que ça se reproduise.
C’est pas normal. On est des êtres humains. Il y a des policiers qui
nous traitent comme des chiens. ”
Fermeture des centres de rétention !
Liberté de circulation et d’installation!
Jeudi 21 août 2014, Abdelhak Goradia est décédé alors qu’il était
conduit par les flics à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle pour être
expulsé vers l’Algérie. Il avait réussi à refuser une première fois
son expulsion le 16 août dernier. Selon la version policière, c’est
dans le fourgon en arrivant à l’aéroport qu’il aurait eu « une crise
cardiaque ». Les flics ont même parlé d’une mort naturelle. Or,
l’autopsie a révélé qu’il était décédé par asphyxie. Ce n’est pas la
première fois qu’une personne décède lors de son expulsion. Plusieurs
sans papiers sont en effet morts assassinés par la PAF comme Ricardo
Barrientos en décembre 2002 ou Mariame Getu Hagos en janvier 2003.
Les retenus du bâtiment 1 de Vincennes se sont mis en grève de la faim
dès qu’ils ont appris la mort de leur camarade. Ils ont rédigé un
communiqué que voici :
“Nous, retenus du bâtiment 1 du CRA de Vincennes, demandons:
– que des journalistes puissent venir voir les conditions de vie dans le centre
– que les acteurs des violences envers M. Goradia soient punis, car
ils l’ont tabassé à mort.
– que la durée de rétention soit réduite à 20 jours car il y a trop de
violences. Ce n’est pas la peine, 45 jours, ça ne sert à rien
– que la nourriture soit améliorée. On mange très mal alors qu’on n’a
pas demandé à être ici.
– Une partie de la police est très agressive verbalement et fait des
provocations. Ils vont jusqu’à dire des insultes dans le micro. Ils
hurlent et font des gestes obscènes.
On ne négociera pas. On continuera la grève de la faim tant que nos
revendications ne seront pas satisfaites ”
Liberté de circulation et d’installation !
Les personnes sans papier prisonnières à Vincennes sont joignagles via les cabines téléphoniques du centre dont voici les numéros :
Bâtiment 1 : 01 45 18 12 40 – 01 45 18 02 50 – 01 45 18 59 70 –
Bâtiment 2 : 01 48 93 69 47 – 01 48 93 69 62 – 01 48 93 90 42 –
Bâtiment 3 : 01 48 93 99 80 – 01 43 76 50 87 – 01 48 93 91 12 –