Pratiques douteuses au centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel
Un détenu avec lequel nous sommes en contact nous a relaté que, récemment, plusieurs détenus de différents pays d’origine avaient été convoqués dans le bureau de l’assistant(e) social(e) sans être notifiés de la raison de leur convocation.
Une fois dans le bureau, l’assistant.e social.e avait « fermé les portes » (selon ses propres mots) et avait annoncé au détenu concerné qu’il était sur le point de faire l’objet d’une expulsion.
Le détenu avait ensuite été transféré directement au cachot, et privé de son téléphone. Le détenu se retrouve dès lors isolé, sans contact avec ses proches et sans possibilité de faire appel à son avocat de manière indépendante.
Il avait après été transféré dans les plus brefs délais à l’aéroport.
Il va sans dire que cette pratique exerce une très forte pression sur le détenu concerné. Pris au dépourvu, il n’est pas en mesure de prendre connaissance ou de faire usage de ses droits face à cette expulsion forcée.
Les autres détenus vivent dans la peur de faire l’objet du même procédé. Il faut rappeler que nombre d’entre eux clament être en grand danger s’ils sont renvoyés dans leur pays d’origine.
Ce même détenu nous a fait part d’une autre pratique douteuse : un détenu a été convaincu de faire un test covid car il devait être transféré dans un autre centre et que cela lui éviterait une quarantaine dans son nouveau centre. Une fois le test réalisé, il a immédiatement reçu un ticket de retour. Cette pratique nous avait déjà été signalée à plusieurs reprises par nos ami.e.s du CRACPE au centre fermé de Vottem .
Nouvelles des centres fermés 18/06/2021 ICI
Cette information a été confirmée par d’autres détenus.
L’usage de tels procédés est révoltant et bafoue les droits des détenus.
Ne les laissons pas sous silence!
FEU AUX CENTRES FERMÉS
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