23/03/2021: Une rafle a été organisée dans un camp à Waremme (commune hospitalière!) en collaboration avec la police locale et la police fédérale.
Mainstream media : Waremme Réfugiés incivils à Oreye: «Un phénomène assez nouveau» l’avenir
Tou.te.s ont été amené.e.s au commissariat, colsonné.e.s. Quatre (2 femmes et 2 hommes) ont été transféré.e.s au centre fermé de Bruges et de Holsbeek en vue de leur expulsion
Témoignages de migrant.e.s et de soutien :
RAFLE au campement du lieu dit “La forest’ à Waremme – mardi 23.03.2021
“Suite à l’appel lancé, je me rends sur les lieux. il doit être +/- 9h15. il ne restait aucun véhicule de police. comme à l’accoutumée, j’entre dans la “forest” dans le but de rencontrer d’éventuels jeunes qui auraient pu échapper à la police. plus personne ! je constate que toutes les tentes ont été ouvertes, toutes sans exception. Et plus personne. Tout le monde a été embarqué en abandonnant non seulement leurs effets personnels (sacs à dos, GSM, …) mais aussi parfois, leurs chaussures. De toute évidence, il ne s’agit pas d’un départ volontaire.
” Ils me disent avoir été sortis de leur tente par des policiers avec des chiens, à 7h00, en plein sommeil. Leurs mains attachées avec des colsons. A plusieurs reprises, ils ont demandé en anglais, « que se passe-t-il? Qu’est-ce qu’on a fait? ». Ils n’ont pas reçu de réponse et ont été conduits au commissariat. Ils sont restés là-bas, les mains attachées. Les policiers ont pris photos, empreintes et nom. Tout ceci en anglais, les uns traduisant pour les autres. Aucun interrogatoire sur d’éventuels méfaits. A ce jour, les jeunes qui ont été arrêtés me demandent encore le “pourquoi. ”
“Les jeunes mis à l’abri ne savent pas ce que la police leur voulait. Ils ont pris nos affaires, ont demandé notre nom puis on devait attendre dans la cour de la maison de la police. On est resté attaché tout le temps. Maintenant, tout le monde est libre.
ils ont eu très peur surtout à cause des chiens et le fait qu’il y avait beaucoup de policiers partout dans le camp. Ils ne comprenaient pas pourquoi ils étaient arrêtés et personne ne leur a expliqué. “Too much stress”
Ils ont demandé si j’avais déjà vu ça à Waremme et si ça arrivait souvent… (aussi en Belgique, à Waremme?)
“Un jeune revient vers la forest. il s’agit du premier libéré : il est stressé, a peur mais fait confiance aux bénévoles qu’il connait et il est mis à l’abri. Il nous explique qu’à 7h du matin, on a frappé à son porte.
“Je dormais. J’ai ouvert et il y avait la police partout dans la forêt, à chaque “maison”, avec des chiens. On nous a fait sortir sans rien nous dire.” Puis, avec les gestes de poignets liés, il nous explique que la police lui a attaché les poignets avec “plastique” – comprenons des colsons – puis emmené hors de la forest pour ensuite entrer dans les véhicules.”
“Un autre veut absolument retourner à la forêt pour vérifier si son sac y est toujours. dans la précipitation et la peur, il ne se souvient plus si la police lui a laissé emmener son sac ou si la police l’a gardé. Il ne retrouvera pas son sac.”
D. nous dira aussi avoir demandé pour aller uriner. c’est possible mais sans lui libérer les mains, sans ôter les colsons.
“Les jeunes mis à l’abri ne savent pas ce que la police leurs voulait. ils ont pris nos affaires, ont demandé notre nom puis on devait attendre dans la cour de la maison de la police. on est resté attaché tout le temps. oui, Maintenant, tout le monde est libre.
ils ont eu très peur surtout à cause des chiens et le fait qu’i y avait beaucoup de policiers partout dans le camp. Ils ne comprenaient pas pourquoi ils étaient arrêtés et personne ne leur a expliqué. “Too much stress”
Ils ont demandé si j’avais déjà vu ça à Waremme et si ça arrivait souvent… (aussi en Belgique, à Waremme?)”
Et Ci-dessous, le témoignage des femmes qui étaient sur place :
Elles dormaient, la police leur a demandé de sortir mais comme elles dormaient elles ne sont pas sorties de suite et la police est entrée dans la tente.
Ils ont allumé une lampe et les ont fait sortir. Ils ont mis les colsons. Ils ont pris 10 personnes dans la camionnette de la police et emmenés au bureau de la police. Ensuite aux alentours de 4h, ils les ont rassemblés et pris les les empreintes et les photos.
Pas de nourriture pendant la journée;
Ensuite elles ont été emmenées ailleurs.
Merci au collectif Freedom & Solidarity pour la récolte des témoignages.
A signaler leur démenti dans la presse
le collectif “Freedom & Solidarity” s’étonne d’être cité dans la presse concernant une quelconque concertation avec la Police au sujet de l’arrestation “collective” (pour ne pas dire rafle) de tous les migrants du lieu-dit la Forest, ce mardi matin, dès 07h, sur Waremme.”