Des « opposant(e)s »
Plusieurs sont des opposant(e)s bien connu(e)s au régime de Kabila et militent depuis des années. Ils/elles sont maintenu(e)s dans les centres fermés depuis plusieurs mois, ont fait plusieurs demandes d’asile, mais le CGRA ne les a pas cru(e)s malgré des preuves irréfutables. Ils/elles sont fiché(e)s par le régime et risquent l’arrestation dès leur arrivée à Kinshasa.
Des « criminels »
Certains ont fait de la prison. D’après ce que nous apprennent les contacts, ils étaient mineurs à leur arrivée en Belgique et avaient des parents ayant obtenu l’asile. Leurs familles sont toutes de nationalité belge et ils ne connaissent pas le Congo. L’un d’entre eux est sorti de prison il y a déjà 10 ans. Un autre avait obtenu la nationalité belge puis on la lui a retirée suite à des condamnations. Que vont-ils faire en RDC ???
Des « papas »
Deux au moins sont devenus papas tout récemment, mais ont été arrêtés lors de leur demande de cohabitation ou de mariage, dans le cadre de la campagne de Francken à la recherche de faux bébés/faux papas !
Des « femmes »
A notre connaissance, au moins 5 femmes congolaises ont reçu leur billet, dont une maman et ses deux filles âgées de 18 et 22 ans qui vivent en Belgique depuis 5 ans.
Livrer des opposant(e)s au gouvernement de la RDC, annoncer l’expulsion de « criminels » et ainsi faire monter les statistiques de monsieur Francken, empêcher des mariages ou des reconnaissances d’enfants, tout est bon pour “rassurer” le peuple et le régime de Kabila : La main de fer de l’Etat belge frappe ses « étranger(e)s », fidèle aux politiques migratoires européennes et à la Directive Retour coordonnée par l’agence criminelle Frontex !
Fruits de politiques répressives et racistes, ces expulsions mettent des personnes, des familles, des enfants dans des situations de détresse grave.
ET GRAINS DE RESISTANCE : Tentative d’évasion au 127 bis ce 23/09/2017 : 5 détenus ont tenté de s’évader : Soudanais, Syrien, Marocains….Ils en ont été empêchés et le lendemain matin on les a transférés, car il ne restait plus de place dans les cachots qui étaient réservés aux ressortissant(e)s de RDC, Ghana, Nigéria, candidat(e)s à l’expulsion collective du 26/09/2017.
Détruisons cette machine à expulser, empêchons les expulsions.