22/03/2024
Les personnes détenues au centre fermé de Bruges nous disent qu’un de leurs co-détenu a été mis en isolement médicale récemment car il a été diagnostiqué positif à la tuberculose.
La personne était malade depuis longtemps et avait été transférée à l’hôpital il y a quelques semaines pour des analyses. Les détenus nous rapportent qu’une grosseur au poumon avait été détectée par radiographie. Le service médical et la direction aurait dû, pour cette raison, suspecter la présence de cette maladie infectieuse et très contagieuse.
Aucun précaution n’a été prise à la suite de la radiographie. La personne en question a réintégré le groupe, mangé, dormi et vécu proche de ses co-détenus, et aucun soin adapté ne lui a été fourni.
Le diagnostic de la tuberculose est tombé récemment et les gardiens sont venus avec des masques chercher la personne détenue pour la placer en isolement médical.
Les détenus sont très inquiets. Ils ont très peur d’avoir été infectés et veulent tous faire une radio.
Ils dénoncent l’absence totale de soins médicaux. Quand ils demandent à voir un médecin, on leur répond systématiquement : “il est pas là”. Quand ils demandent une aide aux infirmières, certaines répondent : “je comprends pas le francais”.
Des détenus témoignent :
” On laisse les gens malades jusqu‘à la mort ? “
” On nous enferme. On ne nous tue pas mais on nous laisse mourir à petit feu. “
“C’est pas un médecin ici, c’est un vétérinaire.”
“Toutes les maladies sont réglées au paracétamol.”