Update 31/01/2018:On s’y attendait: Lareco Bornem nv a effacé de sa page Facebook le post du 17 septembre dernier sur l’opposition de 100 ong à la construction des unités familiales au 127bis. Le post le plus récent remonte à présent au 2 août 2016: l’entreprise annonçait “Back to business” – on sait désormais qu’ils ne dédaignent pas le “xénophobie business”… Ici capture d’écran.
Des barreaux sur un logo : c’est ce qu’un collectif de citoyen.nes met en scène dans une vidéo
pour dénoncer la construction des unités familiales du 127 bis. Objectif ? Dénoncer l’implication de l’entreprise de construction Lareco Bornem NV dans les travaux. Au-delà de cette entreprise, ces citoyen.nes dénoncent « ceux qui collaborent activement à la mise en œuvre du programme inhumain du gouvernement ».
La construction des unités familiales du centre fermé 127bis est presque terminée et concrétise la volonté du gouvernement fédéral d’enfermer de nouveau les enfants dans le but de les expulser. Selon les dernières informations, ces unités pourraient être opérationnelles dès mars 2018.
L’entreprise de construction Lareco Bornem NV collabore en connaissance de cause à l’exécution de cette décision indigne et inhumaine. Il est effectivement interpellant de trouver sur la page Facebook de Lareco Bornem NV une photo des travaux issue d’un article du Standaard (14/09/2017) avec comme légende : « Les travaux au centre d’asile pour familles avec enfants mineurs ont commencé. Cent organisations contre le centre de détention pour familles avec enfants ».
Le visage couvert d’un masque blanc pour dénoncer l’ « invisibilisation » des personnes emprisonnées dans les centres, le collectif exige l’arrêt des travaux. « Peu de gens connaissent l’existence de ces centres et les conditions dans lesquelles les personnes qui y sont détenues vivent. De l’enfermement à l’expulsion, la violence des politiques migratoires atteint son paroxysme avec les centres fermés », explique une citoyenne.
Dans un courrier envoyé le 24 janvier, une quinzaine d’organisations francophones et néerlandophones* ont voulu clarifier avec l’entreprise les enjeux d’une telle construction et lui ont adressé les demandes suivantes: cesser sa collaboration dans ce projet qui bafoue les droits fondamentaux des familles étrangères privées illégitimement de liberté, et s’exprimer publiquement sur l’enfermement des enfants en Belgique. Ce courrier est resté sans réponse.
Appel à l’action !
Nous vous invitons à inonder Lareco Bornem NV de mails, à publier des messages et des commentaires sur leur page Facebook et à les appeler pour exprimer votre indignation, tout ceci plusieurs fois par semaine si possible !
info@lareco-bornem.be
https://www.facebook.com/LarecoBornemNv/
+32(0)3 890 68 80
Vous trouverez ci-dessous un mail type en néerlandais (préférable) et en français, à modifier selon votre inspiration.
Mail-type
Bonjour,
J’ai appris que votre entreprise Lareco Bornem NV était en charge de la construction des unités familiales du centre fermé du 127 bis. Comme vous le savez parfaitement, ce bâtiment vise à enfermer des enfants uniquement en raison de leur statut de séjour.
De plus, vous partagez un article de De Standaard du 14 septembre 2017 qui mentionne l’opposition de « 100 organisations au centre de détention pour familles avec enfants ». C’est donc en connaissance de cause que vous collaborez à cette décision politique bafouant les droits fondamentaux des familles étrangères privées illégitimement de liberté.
Entre autres, la Cour Européenne des droits de l’Homme, le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe et le médiateur fédéral se sont clairement prononcés contre de telles mesures. Tout comme nous nous opposons à la politique dramatique du gouvernement Michel, sachez que nous nous opposons également à toute entreprise collaborant à un tel projet.
Nous vous demandons d’arrêter immédiatement les travaux.
Ik heb vernomen dat uw bedrijf Lareco Bornem NV instaat voor de constructie van de familiale afdeling van het gesloten centrum 127bis. Dit gebouw heeft, zoals u het perfect weet, tot doel kinderen op te sluiten, enkel op basis van hun verblijfsstatuut.
Daarbovenop, hebt u een artikel van De Standaard van 14 september 2017 gedeeld, dat ‘100 organisaties’ vernoemt, die zich tegen ‘het opsluitingscentrum voor families met kinderen verzetten’. Het is dus in eer en geweten dat u met deze politieke beslissing instemt.
Het Europees Hof voor de Rechten van de Mens, de Commissaris voor de Rechten van de Mens van de Raad van Europa en de Federale Ombudsman hebben zich duidelijk tegen dergelijke maatregelen uitgesproken.
Wij vragen u paal en perk te stellen aan deze werken.
* CRER • Getting the Voice Out • Coordination des sans-papiers de Belgique – Coördinatie van mensen zonder papieren • Ligue des droits de l’Homme • Ciré • Brussels Platform Armoede • Association pour le droit des étrangers • Le Monde des Possibles • Comité des Élèves Francophone • Défense des enfants international Belgique • Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés • MRAX • CRACPE • Voix des Sans-papiers de Bruxelles et de Liège • Beweging voor Kinderen en Jongeren zonder papieren