Les arrestations ont lieu à toutes les étapes possibles du parcours des migrant.e.s, sans aucune cohérence ni déontologie, car il faut faire du chiffre!
-Les résultats négatifs de la campagne de régularisation de 2009 tombent quotidiennement. Les personnes qui ont fait cette demande se font souvent arrêter chez elles et apprennent lors de leur arrestation ou à leur arrivée dans un centre fermé la réponse négative à leur demande. Une dame congolaise résidant chez nous depuis 8 ans raconte: “ils sont venus à deux à mon domicile me dire que je devais les accompagner pour des informations sur mon recours à ma demande de régularisation. Au commissariat ils m’ont mise dans une cellule, puis m’ont amenée au centre fermé »
– Demandes de mariage ou de cohabitation légale : un comportement à risque ?
De nombreux étranger.e.s se font arrêter à leur domicile après avoir déposé à la commune une demande de mariage ou de cohabitation. Tou.te.s suspects pour l’adminisration, qui traque «Les mariages de complaisance et les déclarations de cohabitation légale de complaisance» avec un zèle souvent proche de la paranoïa. Et si certain.e.s de ces «faux couple» ont ensuite droit à des visites intimes une fois par mois, au centre fermé, n’y voyez aucune incohérence !
Un homme a passé plus de 5 mois en centre fermé suite à sa demande de mariage. Après plusieurs tentatives d’expulsion et recours administratifs, une commune a accepté de le marier. Il a donc été libéré après mois de détention. Di Rupo est pour le mariage pour tous… ou presque !
Un autre réfugié dont le mariage avait été accepté, la date des noces étant fixée début janvier, s’est fait expulser vers l’Iraq un mois avant le jour dit. Sa femme, enceinte et dans un état de santé précaire, doit maintenant faire le voyage jusque là pour essayer de s’y marier. “De wet is de wet”, dira Maggie, regrettant qu’elle ne puisse compter la mère et l’enfant à venir dans ses comptes macabres.
D’autres étranger.e.s se voient “conseiller” d’aller se marier dans le pays d’origine. Ce conseil a été donné à un Guinéeen qui vit et travaille légalement en Belgique, mais qui est soupçonné de mariage blanc. Sa fiancée est enfermée au 127bis et continue à attendre une réponse favorable à leur demande de mariage.
– A l’aéroport, juste en transit? Rien n’y fait!
Plusieurs passager.e.s en transit, qui détenaient un visa pour un autre pays européen et ne faisaient qu’une escale à Bruxelles, se sont fait arrêter à l’aéroport. Ils/Elles se font alors, vite fait bien fait, rapatrier vers leur pays d’origine aux frais du contribuable. Bienvenue en Absurdie, mais cela fait grimper les chiffres de Maggie et les sondages s’en ressentent…
– Tenter de quitter le territoire sans être officiellement expulsé.e. : malheureux, personne n’échappe à Maggie!
Un homme a été arrêté à l’aéroport de Charleroi, son crime : quitter le pays de lui même, puisqu’il avait reçu un OQT (Ordre de Quitter le Territoire). Il est enfermé depuis 4 mois au centre fermé de Bruges, en attendant son expulsion. Tout comme la physique quantique, la logique de Maggie est contre-intuitive mais implacable !
– Se rendre dans son administration, conformément aux lois belges : un petit piège bien de chez nous
De plus en plus fréquemment, nous entendons parler d’arrestations à la commune. Certaines communes excellent dans ce sport : la chasse au migrant.e. précaire.
Une dame a été arrêtée à sa maison communale (à Molenbeek). Elle venait pour légaliser un document : l’employé a constaté qu’un de ses prénoms était différent sur ledit document. Elément suspect s’il en est, l’administration ne commettant bien sûr jamais d’erreur. Notre petit fonctionnaire zèlé a donc appelé la police pour dénoncer la suspecte. Personne ne nous a dit s’il suçait alors une petite pastille Vichy. La dame a été emmenée en centre fermé, puis a été expulsée après 3 mois d’enfermement. Faites donc confiance à votre admnistration, jouez le jeu, elle vous le rendra bien.
– Lors de contrôles de roulage, mieux vaut rouler bourré que sans papiers !
Bien que ce ne soit pas souvent cité, des personnes se font régulièrement arrêter suite à des contrôles routiers.
Un Afghan prenant part à l’actuel mouvement des réfugiés Afghans au Béguinage a ainsi été arrêté à Leuven, et incarcéré. Il a finalement été libéré après deux semaines, le juge mentionnant dans ses conclusions que « l’Office des Étrangers prend des décisions irraisonnables ».
– Lors d’expulsion de lieux de vies, Maggie aime faire briller les multiples facettes de la précarité. “ça fait disco” aurait-elle dit.
A notre connaissance, deux personnes ont été arrêtées lors de l’expulsion du Gesu et sont actuellement au centre fermé de Bruges. Avec Maggie, un malheur n’arrive jamais seul.
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